Alors que la France et ses alliés occidentaux ont longtemps soutenu que la Centrafrique avait recruté des mercenaires russes de la société de sécurité privée Wagner, le Premier ministre centrafricain Henri-Marie Dondra apporte un démenti formel.
Longtemps resté silencieux sur le fait que les occidentaux, en occurrence la France, ont soutenu que la Centrafrique avait eu recours aux services de mercenaires russe de Wagner pour mater la rébellion dans le pays, les autorités centrafricaines ont finalement apporté leur version de cet état de chose. Dans une déclaration à l’hebdomadaire Journal du Dimanche, le Premier ministre du pays a mis les points sur les « i ».
Répondant à la question de savoir si la Centrafrique avait recruté les mercenaires russes de Wagner, Henri-Marie Dondra a indiqué que « j’ai entendu cette rumeur ». Le PM ajoute que « mais mon pays n’a de contrat avec aucune société de sécurité privée russe. Nous n’avons fait que signer un accord de coopération militaire avec la Russie. Il n’y a que des instructeurs dans notre pays qui nous aident à construire des forces de défense et de sécurité ».
Voilà donc qui vient éclairer les lanternes des uns et des autres sur la question de contrat impliquant l’exploitation de gisement minier par Wagner, en échange de son expertise sécuritaire. La déclaration intervient peu de temps après que la France a également critiqué l’implication éventuelle du groupe de sécurité privé russe avec le Mali.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré la semaine dernière lors d’un briefing de l’ONU que le Mali avait demandé à une entreprise privée russe de l’aider dans ses efforts de lutte contre le terrorisme après que la France a annoncé un retrait de ses troupes. Il a dit que le gouvernement russe ne faisait pas partie de l’accord.