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AccueilNews - InfosPolitiqueCoup d'Etat en Guinée: les derniers développements (actualisation de la soirée)

Coup d’Etat en Guinée: les derniers développements (actualisation de la soirée)

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Des officiers des forces spéciales guinéennes ont affirmé dimanche avoir capturé le président Alpha Condé, pris le contrôle de Conakry et « dissoudre » les institutions, lors d’un coup d’Etat qui pourrait sonner la retraite d’un vétéran de la politique africaine, mais condamné par la communauté internationale.

Aucun mort n’a été rapporté dimanche, malgré les crépitements intenses d’armes automatiques entendus dans la matinée dans la capitale de ce pays coutumier des confrontations politiques brutales. L’apparent épilogue de plus de dix années de régime Condé a donné lieu à des scènes de liesse dans différents quartiers de la capitale.

« Nous avons décidé après avoir pris le président, qui est actuellement avec nous (…) de dissoudre la Constitution en vigueur, de dissoudre les institutions », dont le gouvernement, a dit, dans une vidéo, le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, au nom d’un « Comité national du rassemblement et du développement », au côté de putschistes en uniforme et en armes.

Il a également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ce pays d’Afrique de l’Ouest plongé depuis des mois dans une grave crise économique et politique.

Dénonçant la « gabegie », le lieutenant-colonel Doumbouya, enveloppé dans un drapeau guinéen, a promis d' »engager une concertation nationale pour ouvrir une transition inclusive et apaisée », dans une déclaration à la télévision nationale qui a brièvement interrompu ses programmes.

Les putschistes ont également diffusé une vidéo du président Condé entre leurs mains. Ils lui demandent s’il a été maltraité et Alpha Condé, en jeans et chemise froissée dans un canapé, refuse de leur répondre.

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« Libération immédiate »

« On tient tout Conakry et on est avec toutes les forces de défense et de sécurité pour enfin mettre fin au mal guinéen », a déclaré à la télévision France 24 le lieutenant-colonel Doumbouya, personnalité très peu connue jusqu’alors. Le ministère de la Défense a initialement affirmé que la garde présidentielle avaient repoussé les « insurgés » quand ils ont tenté de prendre le palais présidentiel. Mais les autorités en place jusqu’alors ont ensuite sombré dans le silence.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a « fermement » condamné dans un tweet « toute prise de pouvoir » en Guinée « par la force du fusil », appelant « à la libération immédiate du président Alpha Condé », 83 ans. Le président en exercice de l’Union africaine (UA) Félix Tshisekedi et le président de la Commission de l’UA  Moussa Faki Mahamat « condamnent toute prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate du président Alpha Condé » et appellent à une réunion d’urgence de l’organisation.

Le président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le Ghanéen Nana Akufo-Addo, de son côté, « exige le respect de l’intégrité physique » du chef de l’Etat guinéen, sa libération immédiate et « le retour à l’ordre constitutionnel sous peine de sanctions ».

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« Beaucoup de morts pour rien »

De nombreux habitants de Conakry, notamment dans les banlieues réputées favorables à l’opposition, sont descendus dans la rue pour acclamer les militaires des forces spéciales. « Nous sommes fiers des forces spéciales, honte à la police, honte à la milice de l’ancien président Alpha Condé, mort aux tortionnaires et aux assassins de notre jeunesse », s’exclamait un manifestant voulant rester anonyme.

« Je ne pouvais pas imaginer qu’Alpha Condé allait quitter le pouvoir de mon vivant, tellement il m’a fait du tort », a confié Madiaou Sow, un chauffeur, « il a tué dans les manifestations ma sÅ“ur Mariama, mon neveu Bissiriou, mon cousin Alphadio ».

Il faisait référence à la répression sanglante des manifestations de l’opposition et de la mobilisation contre l’adoption par referendum en 2020 d’une nouvelle Constitution, dont M. Condé a tiré argument pour briguer et obtenir un troisième mandat. « Nous allons réécrire une Constitution ensemble, cette fois-ci, toute la Guinée », a assuré le chef des putschistes, déplorant qu’il y ait eu « beaucoup de morts pour rien, beaucoup de blessés, beaucoup de larmes ».

Mais le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de mouvements politiques et de la société civile qui a mené la contestation contre un troisième mandat d’Alpha Condé, a pris acte de « l’arrestation du dictateur » et des déclarations des militaires sur la Constitution.

Tôt dans la matinée, des tirs nourris d’armes automatiques avaient retenti sur la presqu’île de Kaloum, centre névralgique de Conakry, où siègent la présidence, les institutions et les bureaux d’affaires.  « J’ai vu une colonne de véhicules militaires à bord desquels des soldats surexcités tiraient en l’air et entonnaient des slogans militaires », a déclaré à l’AFP une habitante du quartier de Tombo, proche du centre de la capitale. 

Depuis des mois, le pays, parmi les plus pauvres du monde malgré des ressources minières et hydrologiques considérables, est en proie à une profonde crise politique et économique, aggravée par la pandémie de Covid-19.

M. Condé, ancien opposant historique, est devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu en Guinée après des décennies de régimes autoritaires. Des défenseurs des droits humains fustigent sa dérive autoritaire remettant en cause les acquis du début. M. Condé se targue d’avoir fait avancer les droits humains et d’avoir redressé un pays qu’il dit avoir trouvé en ruines.

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